VIVRE OU MOURIR et MON DOUBLE, MA CONFIDENTE (2 versions d’une saynette)

DEUX VERSIONS DE LA PIECE

1ère VERSIONVIVRE OU MOURIR ?

SCÈNE 1 :

La pièce (chambre) est plongée dans l’obscurité, seul un faisceau de lumière éclaire une fillette placée au centre du plateau. Celle-ci est en train de coiffer une poupée tout en fredonnant la ritournelle « 1,2, 3 nous irons au bois ». Une autre petite fille, du même âge, entre coté jardin (sur la gauche). Cette deuxième fillette reste dans l’ombre, le regard tourné vers la première petite fille, puis elle se met à parler :

Lise-Anne : Cette chanson…. Cette chanson… Aussi vrai que 2 et 2 font 4, cette chanson fait totalement partie de moi. Les mots… Chaque mot est inscrit dans ma mémoire depuis si longtemps que je pourrais même te les réciter à l’envers, avec un pied dans le vide… Et puis d’abord, comment pourrais-je oublier cette ritournelle que si souvent tu m’as chantée ? T’en souviens-tu seulement ?… Oh, mais peut-être que tu as oublié ? (elle se place derrière l’autre petite fille) Tu vois, je suis revenue. Ne t’avais-je pas dit que j’allais revenir.

Consciente d’une présence, l’autre fille s’arrête de fredonner

Lise-Anne :  Est-ce que ça a recommencé ? Sont-ils de nouveau la cause de ces cris et de ces pleurs que j’entends depuis l’entre deux mondes ?

Silence

Lise-Anne : Pourquoi tant de silence ? Plus de cris, plus de révolte ? Est-ce que tu as cessé de lutter ? Est-ce que tu as pris une décision ? Te questionnerais-tu sur l’utilité de ta vie sur Terre, ou bien tu n’as déjà plus envie d’y réfléchir ? Je sais moi, ce dont tu as besoin… Tu as besoin de quelqu’un qui puisse te comprendre et t’écouter. Quelqu’un qui prendrait soin de toi et ne te jugerais pas… Voilà de quoi tu as besoin… Je sens en moi ton mal… J’entends que tu t’accuses, et j’ai la sensation qu’un nouveau reproche pourrait te briser en mille morceaux comme cette poupée de porcelaine que tu tiens entre tes doigts. Des doigts froids et de pauvres mains qui tremblent de peur et de trouble.

Silence.

Lise-Anne : Qui sont-ils et que veulent-ils ? Pourquoi toi ? Pourquoi moi ? Pourquoi nous faire ça ? Tu ne méritais pas tout cela… Non vraiment pas…

Silence.

Lise Anne prend Anne Lise dans ses bras, puis celle-ci se met à sangloter

Lise-Anne :  Chut… La fin est toute proche et ta délivrance arrive…

Anne-Lise :  Oui…

SCÈNE 2 :

Anne-Lise et Lise-Anne sont dos à dos. Anne-lise fait danser sa poupée entre ses mains.

Anne-Lise : Raconte-moi encore notre histoire…

Lise-Anne : Tu veux ?

Anne-Lise : Oui, s’il te plait !

Lise-Anne : Bon, très bien. Alors, revenons vers cette très chère Alice aux pays des merveilles, qui après avoir tenté d’enseigner les échecs à son petit chat, décide de passer « de l’autre côté du miroir »….

SCÈNE 3 :

Anne-Lise s’est endormie.

Lise-Anne : Je te promets que tout ira bien pour nous deux… Tu verras, on s’en sortira…. Sois tranquille, je m’occupe de tout…

Une musique commence à se faire entendre doucement (thème d’IB). Lise-Anne se lève. Elle chancelle, se laisser glisser le long du mur, puis regarde Anne-Lise qui continue de dormir.

Lise-Anne : L’homme… je l’ai revu. Il était là, seul, assis à son bureau et affairé à son travail. Je l’ai observé un moment. Il avait un teint blafard, et de grosses cernes bordaient ses yeux. Dans un mouvement automatique, sa main courait sur le papier et son crayon noircissait des pages entières. Il écrivait encore et encore, sans faire de pause dans un rythme effréné. Que pouvait-il écrire de si important qu’il ne pouvait s’arrêter pour éviter la crampe ou reprendre son souffle. Hum… Je l’ignore… Est-ce qu’il transmettait ses bons sentiments dans des lettres pompeuses ? Ou bien, rédigeait-il des dégoulinades de remerciements hypocrites… Pfft… Que de condescendances et d’efforts pour paraître sympathique aux yeux du monde, alors que l’homme est d’une cruauté sans égal face à une enfant fragile ; son enfant… Quelle pourriture ! C’est si injuste… Comment peut-il continuer à sourire et faire comme si de rien, alors que sa fille ; sa propre chair se laisse mourir à quelques mètres de lui. Et eux ? Eux ! Ces gamins qui ne savent rien de rien et s’imaginent tout connaître d’elle. Eux qui se permettent de la juger, colportant partout qu’elle n’est pas normale et qu’elle est même folle à enfermer ! Bande d’idiots qui ne savent rien de rien. Qui n’ont pas compris qu’elle est bien plus qu’eux tous réunis. Qui sont à mille lieux de savoir ce qu’elle vit avec moi. Non, elle n’est pas folle, et oui, elle a le droit de me parler. Ce n’est pas une fille perturbée. J’existe, j’existe !

Noir

SCÈNE 4 :

Anne-Lise coiffe Lise-Anne et regarde droit devant elle.

Anne-lise :   1-2-3 nous irons au bois…

Lise-Anne : 4-5-6, cueillir des cerises…

Anne-lise :   7-8-9, dans mon panier neuf…

Lise-Anne : 10-11-12, elles seront toutes rouges !

Rire des fillettes, puis grand silence

Anne-lise :   Tu sais, Lise-Anne, tu es ma meilleure amie. Sans toi, ma vie ne me sert à rien…

Lise-Anne : Toi aussi, Anne-lise tu es ma meilleure amie.

Anne-lise :   C’est dommage que je ne puisse pas t’avoir à mes côtés à chaque instant. Sans toi, je me sens très seule et j’ai tout le temps froid…

Lise-Anne : Tu sais bien que même si tu ne peux me voir, je suis toujours là près de toi. Où que tu ailles, j’y suis, et quoi que tu fasses, moi aussi je le fais… Souris-moi Anne-lise, ma double, ma confidente, un jour prochain nous serons enfin réunies….

Anne-lise :   Je n’en peux plus des réflexions de ma famille. Même les domestiques me croient folles. Certains ne s’en cachent pas. Ils m’arrivent de les entendre chuchoter derrière mon dos. Ils disent : « Pauvre enfant, elle a le cerveau troublé et parle à son reflet… Si ce n’est pas malheureux… » . Ce sont des méchants qui parlent sans savoir. Je le sais bien moi que je ne suis pas folle… Hein mon amie, que je ne suis pas folle ?

Lise-Anne : Bien sûr que non, tu n’es pas folle, c’est juste des monstres qui veulent te faire du mal. Tu sais, quand ils sont méchants avec toi, je ressens ta douleur et moi aussi je souffre…

Anne-Lise : Ah ? Toi aussi tu as mal, Lise-Anne ?

Lise-Anne : Oui et peut-être qu’il serait temps que tu nous débarrasses d’eux …

En entendant cela, la tête d’Anne-lise se met à vriller comme si elle avait reçu une décharge électrique. Cette pensée s’est inscrite dans sa tête, mais elle reste silencieuse

Lise-Anne :  Tu dois les tuer tous !

Anne-Lise :  Tous ?

Lise-Anne :  Tous, sans exception ! Venge-nous mon amie ; il est plus que temps !

À nouveau, la tête d’Anne-Lise se secoue comme si elle recevait des décharges électriques.

Anne-Lise : …1-2-3…

Lise-Anne : Nous irons au bois…

Des pas dans l’escalier se font entendre

Anne-Lise : Quelqu’un monte Lise-Anne. J’ai peur. Je ne veux voir personne et surtout pas lui. Aide-moi ma double. Aide-moi, je t’en supplie.

Lise-Anne : Ça va aller Anne-Lise, je suis là et la fin est toute proche…

La porte s’ouvre, le père d’Anne-Lise fait son apparition

Père :          Avec qui est-ce que tu parlais ?

Lise-Anne : À personne voyons…

Anne-Lise : À personne voyons !

Père :          Je sais ce que j’ai entendu, tu parlais à quelqu’un ! Je suis sûre que c’est encore cette soi-disant amie ? Mais quand cette folie va-t-elle enfin cesser ?

Lise-Anne : Très bientôt…

Père :          Tu n’en as pas fini avec moi petite vaurienne, je reviens et je te ferais passer l’envie de te moquer de moi !

La porte se referme brutalement.

Lise-Anne : Ton père est un monstre !

Anne-Lise : C’est vrai, tu as raison !

Lise-Anne : Tu dois le faire mon amie. Souviens-toi que je souffre à chaque fois qu’il te fait mal…

Anne-Lise : Je ne veux pas que tu souffres. Et puis, j’aimerais tellement être avec toi, tout serait tellement mieux…

Lise-Anne : Tu sais bien que c’est impossible ; l’autre côté du miroir n’est réservé qu’à l’esprit seul. Tant que tu habites dans ton corps de chair tu ne peux pas me rejoindre…

Anne-Lise : Est-ce qu’il existe un moyen ?

Lise-Anne : Oui, il y en a un…mais …

Anne Lise : Mais quoi ? Dis-le moi ma double.

Lise-Anne : Si tu mourrais, ton esprit pourrait venir jusqu’ici pour toujours…

Silence

Anne-Lise : Il faudrait que je meure ?

Nouveau Silence. Anne-Lise réfléchit.

Anne-Lise :  Hum…De toute façon, ici plus rien ne me retient …

Anne-Lise se relève doucement, elle va chercher son oreiller sur son lit, puis revient s’asseoir face à la glace.

Anne-Lise :  Tu comptes ?

Lise-Anne :  Oui, je vais compter les secondes. Des secondes qui vont enfin nous rapprocher pour toute l’éternité…

Pendant qu’Anne-Lise met l’oreiller sur sa tête pour s’étouffer, de l’autre côté, Lise-Anne fais lentement le décompte :

Lise-Anne : 1-2-3…

Anne-Lise s’effondre ; elle est morte.

Lise-Anne :  Prends ma main ma double car maintenant tu peux passer de l’autre côté du miroir…

L’âme d’Anne-Lise s’approche du miroir et passe doucement au travers.

Lise-Anne : 1-2-3 Anne-Lise rejoins-moi

——————————————————————————————————————–

1ère VERSIONMON DOUBLE, MA CONFIDENTE

L’histoire se déroule en 1910 dans la banlieue de Londres. Dans une grande demeure bourgeoise, une fillette de 12 ans est dans sa chambre. Elle s’appelle Anne-Lise. Assise en tailleur sur le sol, elle se regarde dans un miroir. Les yeux fixes, elle coiffe patiemment une poupée de porcelaine aux longs cheveux blonds et parle à son reflet dans la glace…

Scène 1 : le monologue

Anne-Lise :               Avant j’étais seule, mais ça, c’était avant ! Oh, bien sûr, ma chambre est toujours aussi froide et toujours aussi triste. L’odeur est identique ; résolument âcre et humide, semblable aux vieux livres poussiéreux s’entassant sur le sol… Mes cris sont encore sourds et résonnent toujours dans ma tête… Mes pleurs continuent de couler sans bruit et ma douleur est toujours enfermée… Je continue de me sentir vide… vide et désespérément bête et inutile… Rien autour de moi ni en moi n’a vraiment changé. Tout est pareil et pourtant, tout est différent !

Silence

Anne-Lise :               Vont-ils monter jusqu’ici ? Non, qu’ils ne viennent pas ! Je ne veux pas les voir ! Je préfère qu’ils me laissent tranquille ! Je ne veux pas devoir mentir au précepteur et lui raconter qu’une chute de mon lit est la cause des bleus sur mon corps… J’ai froid… Il fait si froid ici… La seule chose qui peut me réchauffer, c’est toi ! Alors viens ! Viens encore, ma double, ma confidente. Viens encore me parler… viens encore me faire du bien. J’ai tant besoin de toi… Aide-moi à ne plus avoir mal…. à ne plus avoir peur… Viens remplir mon vide à l’intérieur.

Silence

Anne-Lise :               Pourquoi ? Pourquoi personne ne veut croire que tu existes et que tu n’es pas “sortie tout droit de mon cerveau perturbé” comme ils disent… Pourquoi ?

Scène 2 : le dialogue

Anne-Lise :             1-2-3, nous irons au bois…

Lise-Anne :             4-5-6, cueillir des cerises…

Anne-Lise :             7-8-9, dans mon panier neuf…

Lise-Anne :             10-11-12, elles seront toutes rouges !

Rire des fillettes, puis silence

Anne-Lise :             Tu sais, Lise-Anne, tu es ma meilleure amie. Sans toi, ma vie ne me sert à rien…

Lise-Anne :             Toi aussi, Anne-lise, tu es ma meilleure amie.

Anne-Lise :             C’est dommage que je ne puisse pas sentir ta présence à mes côtés. Sans toi, je me sens très seule et puis, j’ai tout le temps froid…

Lise-Anne :             Rappelles-toi que même lorsque nous sommes éloignées, je suis toujours près de toi. Où que tu ailles, j’y suis, et quoi que tu fasses, je le fais avec toi… Souris-moi, Anne-lise, ma double, ma confidente. Un jour enfin, nous serons réunies…

Anne-Lise :             Je n’en peux plus des réflexions de ma famille. Même les domestiques me croient folles. Certains ne s’en cachent pas. Il m’arrive de les entendre chuchoter derrière mon dos. Ils disent : « Pauvre enfant, elle a le cerveau troublé et parle à son reflet… Si ce n’est pas malheureux… ». Ce sont des méchants ! Des mauvais qui parlent sans savoir ! Je le sais bien moi, que je ne suis pas folle ! Hein mon amie, que je ne suis pas folle ?

Lise-Anne :             Bien sûr que non, tu n’es pas folle ! C’est juste des monstres qui veulent te faire du mal ! Tu sais, quand ils sont méchants avec toi, je ressens ta douleur, et moi aussi je souffre…

Anne-Lise :             Ah ? Toi aussi tu as mal ?

Lise-Anne :             Oui et peut-être qu’il serait temps que tu nous débarrasses d’eux …

Cette pensée s’inscrit dans la tête d’Anne-Lise. Son corps se met à vriller comme si elle recevait une décharge électrique. Ses yeux s’écarquillent et ses lèvres se contractent.

Lise-Anne :             Tu dois les tuer ! Tous !

Anne-Lise :             Tous ?

Lise-Anne :             Tous, sans exception ! Venge-nous mon amie ; il est plus que temps !

À nouveau, la tête d’Anne-Lise se met à vriller.

Anne-Lise :             …1-2-3…

Lise-Anne :             Nous irons au bois…

Des pas dans l’escalier se font entendre

Anne-Lise :             Quelqu’un monte Lise-Anne. J’ai peur. Je ne veux voir personne. Aide-moi, je t’en supplie…

Lise-Anne :             Ça va aller. Je suis là et puis… la fin est proche… Toute proche…

La porte s’ouvre et le père d’Anne-Lise se présente sur le seuil en l’interpellant d’une voix forte :

Père :                      Avec qui parlais-tu ?

Lise-Anne :             À personne, voyons… (Chuchote Lise-Anne)

Anne-Lise :             À personne ! Voyons ! (Reprend Anne-Lise)

Père :                      Je sais ce que j’ai entendu ! (Hurle le père) Tu parlais à quelqu’un ! Je parie que c’est encore à cette soi-disant “amie” ? Mais quand vas-tu cesser cette folie ? Quand ?

Lise-Anne :             Très bientôt… (Chuchote Lise-Anne)

En entendant une voix venant du miroir, le père sursaute et vocifère :

Père :                      C’en est trop ! Maudit miroir ! Je vais en faire mon affaire de ce miroir de malheur !

Anne-Lise s’interpose entre la glace et son père. Elle le supplie :

Anne-Lise :             Je vous en prie père, laissez-le-moi ! Sans elle ! Non, pardon, sans lui je ne suis plus rien ! Laissez-le moi, j’en ai besoin !

Père :                      Il suffit !

Anne-Lise :             Si vous touchez ce miroir, je me tuerais ! Je le jure !

Père :                      Alors, c’est toi que je vais corriger ! Je vais te faire passer cette folie !

Au moment où l’homme s’apprête à lever la main sur sa fille, il entend de nouveau une voix sortir du miroir, puis un rire étrange et glaçant.

Lise-Anne :             1-2-3 (Lise-Anne se met à rire)

L’homme prend peur et se précipite vers la porte en criant :

Père :                      Tu n’en as pas fini avec moi, petite vaurienne ! Je vais revenir et tu vas voir ce que tu vas voir !

Furieux, l’homme claque la porte brutalement

Lise-Anne :             Ton père est un monstre ! (Affirme Lise-Anne sur un ton haineux)

Anne-Lise :             Tu as raison !

Lise-Anne :             Cette situation ne peut plus durer… Il est grand temps d’agir ma tendre amie. Souviens-toi que je souffre à chaque fois qu’il te fait du mal…

Anne-Lise :             Je ne veux pas que tu souffres pour moi, mon double, ma confidente… Oh comme j’aimerais être avec toi. Tout serait tellement mieux… Tellement plus simple…

Lise-Anne :             Tu sais bien que c’est impossible. L’autre côté du miroir n’est réservé qu’à l’esprit seul. Tant que tu demeures dans ton corps de chair, tu ne peux venir à moi…

Anne-Lise :             N’y a-t-il donc aucun moyen de te rejoindre ?

Lise-Anne :             Si, il y en a un…mais …

Anne-Lise :             Mais quoi ? Dis-le-moi ma double.

Lise-Anne :             Si tu mourrais, ton esprit pourrait demeurer ici… Il pourrait être avec moi… pour toujours… Et rien ni personne ne pourrait plus JAMAIS te faire de mal !

Silence

Anne-Lise :             Il faut donc que je meure ? C’est bien ça ?

Nouveau Silence. Anne-Lise réfléchit et reprend:

Anne-Lise :             …De toute façon, rien ne me retient de ce côté… Personne ne me comprend.

Anne-Lise se relève doucement, elle va chercher son oreiller sur son lit et s’assied face à la glace.

Anne-Lise :             Ma Lise-Anne, tu veux bien compter pour moi ?

Lise-Anne :             Oui, je vais compter les secondes qui vont nous rapprocher l’une de l’autre. Que je suis heureuse. Dans quelques minutes, nous serons ensemble et réunies pour l’éternité…

Pendant qu’Anne-Lise met l’oreiller sur sa tête pour s’étouffer. De l’autre côté, Lise-Anne décompte lentement :

Lise-Anne :             1-2-3… nous irons aux bois… 4-5-6 cueillir des cerises… etc.

Anne-Lise s’effondre. Elle perd connaissance. Elle a lâché l’oreiller qui revient se poser sur sa tête et exerce une pression. Anne-Lise reste inconsciente. Elle ne se débat pas. On voit sa paume de main s’ouvrir et ses doigts se raidir.

Lise-Anne :             Prends ma main, ma double, ma confidente. Il t’est désormais possible de passer de l’autre côté du miroir…

L’oreiller glisse sur le côté. Anne-Lise ouvre les yeux. Elle se relève doucement et s’approche du miroir. Lentement, elle passe au travers du miroir à travers une eau claire.

Lise-Anne :             1-2-3, Anne-Lise rejoins-moi…

By Christ’in (tous droits réservés)

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