OUI, J’AIME ET ALORS ?
Quelle est cette dictature, ce politiquement correct qui sous-entend que l’auteur doit s’abstenir de mettre un « j’aime » sur ses textes ? Sur son travail, bon sang ! L’auteur ne doit-il pas être le premier et malheureusement, parfois l’unique à être fier et content de son travail, même si celui-ci n’est pas parfait et demande à être amélioré ?
Quel orgueil, quel blasphème, quelle suffisance y a-t-il à aimer son travail, à le dire et le montrer ?
POURQUOI NE POURRAIT-ON L’APPRECIER SANS SE SENTIR HONTEUX ?
POURQUOI S’EN CACHER ET S’EN EMPÉCHER ?
FAUDRAIT-IL SE FLAGELLER ?
Vaudrait mieux t-il jouer la fausse modestie, afin de ne pas froisser, d’entrer en rivalité, de ne pas blesser l’Ego de l’autre, de ne pas gêner celui qui nous lit ?
Aimer son écrit, ne signifie pas s’en flatter, s’en glorifier, etc,
Sans être totalement satisfait de son travail, jamais réellement abouti, et sans être être satisfait non plus de son style, de son écriture, qu’on estime devoir encore apprendre, essayer, chercher, creuser, faire et recommencer pour s’améliorer. Toutefois, on peut avoir une certaine satisfaction associée à notre production d’écrits, en mémoire du long chemin d’efforts parcouru et des montagnes de persévérance gravies pour aboutir au(x) texte(s) qui se montre(nt) aux yeux des lecteurs et s’ouvre(nt) avec simplicité et plaisir aux commentaires et critiques.
OUI vous êtes heureux de ce que vous avez produit !
Et OUI vous OSEZ le signifier, parce qu’ENFIN, après des heures d’acharnements, de sueur, de nuits écourtées, de papiers froissés, vous vous dites que ça commence à avoir de la gueule.
Arrêtez de vous contraindre SVP !
Cessez de vous réprimer, de vous interdire d’être fier et assumez bravement, dignement, joyeusement, vos créations ! L’époque de l’écrivain torturé, éternel insatisfait, à la recherche de la perfection et de l’œuvre ultime est révolue.
AIMEZ VOS ŒUVRES !
Choyez-les ! Aimez le prix payé pour votre travail, votre application, vos sacrifices, vos rêves, vos espoirs déçus, renouvelés, conservés, douloureux mais toujours là !
Aimez le fruit de vos expériences, de vos apprentissages, de vos enseignements, de vos douleurs et de vos compréhensions chèrement gagnées !
Aimez sans honte, parce que si vous n’aimez pas ce que vous écrivez, alors qui d’autre l’aimera plus que vous ?
Qui le défendra aussi férocement que vous ?
Qui en parlera le mieux ?
Tout ce que nous faisons, le faisons-nous pour les autres ou d’abord pour nous-mêmes ?
Si c’est pour les autres, alors mieux vaut cesser illico de s’épuiser parce que les autres n’ont aucune idée du sacrifice derrière tous vos mots alignés qui forment un texte, mais qui à peine achevé est déjà noyé parmi le flux des milliers d’œuvres crées chaque jour…
Un texte s’oubliant et se perdant au milieu de dédale toujours plus grand des artistes anonymes.
Soyez satisfait, mais ne le soyez jamais suffisamment afin d’encore et toujours grandir, afin de ne pas vous arrêter sur le chemin des vanités, de la médiocrité, et SURTOUT afin de ne pas éteindre la flamme de l’enthousiasme qui vous permet de continuer à écrire, d’avancer malgré les vents contraires et d’y croire malgré l’indifférence.
Que tu te dises auteur(e), écrivain(e), artiste, rédacteur(trice), artisan, débutant(e) de la plume ou simple scribouillard, ne te décourage pas et aime ce que tu es…Apprécie ton travail, sois fière de tes efforts, puis sans honte, clique sur ton travail. C’est là ta récompense, possiblement ton seul salaire pour le travail effectué. C’est là l’appréciation gratuite de ceux et celles qui écrivent et ne reçoivent en retour pas de salaire en fin de mois pour s’être livré courageusement sur le papier (ordinateur).
Et donc, bras levé, crayon en l’air et poing serré, VALEUR, sera ta bannière et ton leitmotiv !
VALEUR sera ton mot du jour !
By Christ’in
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