Mes yeux se lèvent sur une majestueuse chorégraphie aérienne. Dans un mouvement coordonné, j’admire cette valse en cadence gracieuse qu’on appelle murmuration. Du regard, je suis leur danse en harmonie, parfaitement millimétrée.
Et ce vol synchronisé semblable à un grand nuage noir dans un ciel de novembre, m’effraie d’abord avant de m’envoûter. Ils sont tant et tant. Ils sont des dizaines de milliers qui piaillent, se suivent et se regroupent dans un ballet magistral à couper le souffle.
Émerveillée, je ne peux m’en détacher. Pareils aux déplacements des bancs de poissons, on peut les voir voler à droite, puis soudainement, les voir bifurquer à gauche sans jamais se dissocier.
À but non-esthétique, mais nécessaire à leur survie, cette quadrille en rang serré, les protège des prédateurs. De plus, unis pour former une nuée homogène, les petits volatiles se réchauffent.
Phénomène époustouflant de ces oiseaux grégaires. Cette danse d’étourneaux participe à la préservation de leur espèce, puisqu’à la saison d’hiver, ils abandonnent les terres gelées d’Europe centrale et rejoignent le Sud pour y trouver de la nourriture. Ainsi rassemblés sous des températures plus clémentes, ils évoluent sous nos latitudes et nous offrent leur ballet aérien de novembre à février, juste avant le coucher.
En effet, c’est à la fin de journée, lorsque le ciel s’assombrit au rythme d’une nuit qui se montre, que leur spectacle s’arrête et qu’ils cherchent un refuge pour dormir. Toujours groupés, côte à côte pour se tenir bien chaud, ils nichent dans les cavités des arbres ou les fissures des bâtiments.
(By Christ’in)
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