Méditation écrite il y a plusieurs années …
Hier soir, gros coup de vent. Ce matin, le temps était revenu au calme, mais penchée à ma fenêtre, j’ai constaté avec surprise qu’un des derniers gros arbres plantés en bas de chez moi, et ayant essuyé la grosse tempête d’il y a quelques années, venait lui aussi de lamentablement «chuter». Ce matin, il gisait sur le sol toutes racines sorties. Fort heureusement, il n’était ni tombé sur les fenêtres de la résidence ni sur les voitures à proximité. Il était juste là, étendu de tout son long, côté pelouse…
Ouf ! avais-je soupiré avant de m’attarder quelques minutes sur cet arbre s’étalant sous mes fenêtres, puis m’interroger sur les dommages engendrés par le phénomène climatique de la nuit dernière : « Cet arbre était entouré de petits et moyens arbustes… alors, pourquoi lui qui possédait le plus gros de tous les troncs était le seul à avoir été terrassé par la bourrasque de la nuit ? Les autres, d’apparence plus fragiles, tenaient encore debout. Mis à part quelques petits branchages cassés de ci de là, ils avaient résisté… «
J’ai trouvé cela très curieux, puis, j’ai pensé : « C’était sûrement à cause de son volume…de son poids, de sa hauteur ou bien encore de sa largeur… Enfin bon, je ne suis pas mathématicienne, mais me disant que la prise d’air est moins importante sur un petit tronc, peut être que l’explication se trouvait là, ou alors que c’était dû à l’emplacement où il avait été planté ».
En effet, il se trouvait en plein milieu de la pelouse alors que ses congénères bordaient le terrain ?
« Ou bien encore, avais-je pensé, cela venait de la spécificité de l’espèce de cet arbre qui était moins résistante que les autres ? Ou bien… ou bien… ou bien… »
Beaucoup de questions dans ma tête, mais pour l’heure, aucune réponse satisfaisante à apporter à mon petit cerveau qui, vu mon état de fatigue matinal, commençait à sérieusement s’embrouiller les neurones… J’ai donc décidé d’arrêter de cogiter et de passer à autre chose… Sauf que, tout à coup, la vision de ce triste spectacle m’a inspiré une toute autre réflexion.
Soudain, c’est comme si le Seigneur me disait : « Regarde bien ce gros arbre ! Vois-tu, malgré ses longues années d’existence ; malgré sa stature imposante et d’aspect solide ; malgré le fait qu’il avait tenu ferme dans l’adversité et avait su résister à un grand nombre d’épreuves, au temps et aux changements climatiques divers… AUJOURD’HUI, IL EST A TERRE !»
» Oui, c’est vrai… » me suis-je dit en poursuivant ma réflexion : « C’est vrai qu’alors qu’on aurait pu penser que ce gros arbre était INDÉRACINABLE et qu’il ne lui pouvait rien lui arriver de grave. Alors qu’au premier regard, il était clair qu’il avait traversé haut la main la plupart des difficultés sans y avoir laissé trop de feuilles, et qu’au contraire on aurait pu penser qu’il s’était davantage fortifié et enraciné au fur et à mesure du temps. Et comme disait Sénèque «Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient.»
Et pourtant, et pourtant…. Alors qu’il avait dû essuyer de fortes houles, des pluies incessantes, de la gelée, de la grêle, de la sécheresse, mais aussi des invasions de nuisibles, de la pollution, des maladies, des attaques d’insectes, de bactéries, de champignons, ou je ne sais quoi d’autre…, sans avoir eu l’air impacté par tout ça, ni fragilisé outre mesure, cette dernière tempête avait étonnamment eu raison de lui. Ce matin, contre toute attente, le soi-disant arbre ROBUSTE, secoué par la rafale de trop,’ était bel et bien tombé à terre !
« Mais alors, ai-je songé, est-ce que cela signifiait qu’il ne fallait pas préjuger d’une apparence forte et indestructible ? Que parfois les faiblesses ne se voyaient pas forcément au 1er coup d’œil ? Que quelquefois l’épreuve de trop pouvait faire s’écrouler comme une masse n’importe quel arbre qui paraissait inébranlable ? » « Mais alors, si ce ne sont pas toujours ceux qui semblent fragiles qui sont les plus fragiles, comment peut-on savoir quel est l’arbre susceptible de ne pas fléchir et de tenir ferme contre vents et marées, et déterminer celui qui pourrait chuter du jour au lendemain…??? «
J’ai réfléchi et je me suis dit que, vu de l’extérieur on ne pouvait le deviner. Que peut-être on pouvait le supposer avec une bonne écoute, du discernement et l’aide du Saint-Esprit, mais que d’apparence, on ne pouvait s’en douter. Oui, on ne pouvait réellement le savoir qu’en connaissant exactement et parfaitement ce qui se tramait dans le cœur de cet arbre… de ses racines jusqu’au bout de ses branches… mais que de toute façon, Dieu était le seul et l’unique à savoir véritablement ce qu’il y avait dans les tréfonds de ce tronc.
Ce triste constat m’a donc ramené une fois de plus aux jugements hâtifs que l’on peut faire selon nos pensées, nos critères, nos suppositions, etc., et au fait qu’il ne fallait définitivement PAS SE FIER AUX APPARENCES, CAR ELLES ÉTAIENT TROP TROMPEUSES !
Ma conclusion pour aujourd’hui
Cette dernière tempête n’avait été ni la plus forte, ni la plus violente, mais pour cet arbre là, c’était celle de trop….Il n’avait probablement pas de racines enterrés assez profondément dans la terre pour parvenir à résister sur la durée. Et effectivement, en regardant de plus près son aspect général… le rapport grosseur tronc/racines était chez lui, plutôt disproportionné… Ses racines étaient en effet, beaucoup trop courtes par rapport à sa taille, et donc insuffisamment grandes pour pouvoir résister à long terme… Pour lui, la chute était presque inévitable !
Matthieu 13:21... Mais il n’a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute.
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Mes amis, avant d’être sans force et à terre, ne négligeons pas nos racines en Christ. Pensons à les arroser chaque jour par la prière, à les entretenir dans notre relation quotidienne avec Lui et à les faire pousser par notre Foi !
Soyons comme des arbres profondément enracinés en Christ, afin qu’au temps mauvais nous puissions traverser les épreuves sans nous écrouler ou nous détourner de LUI. Soyons et restons ancrés dans sa Parole pour parvenir à traverser les tempêtes de notre vie… N’attendons pas l’épreuve DE TROP, qui va nous faire tomber, pour placer notre confiance en Dieu et tenir ferme quand la tempête se lève.
OH ! SEIGNEUR, QUE TU SOIS MES RACINES ET MA TERRE ! AMEN !
By Christ’in
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